28 Juin 2019
Cependant, la plupart de ces administrations postales de l'époque ont fait payer la confection ; le carnet coûtait un peu plus cher que la valeur faciale de ses timbres. Dans la loi de finances du 17 avril 1906, le Parlement français autorise les postes à vendre des carnets pour 2 francs de valeur faciale plus 5 centimes pour les frais de confection. Ces premiers carnets ont donc été boudés par le public. Le surplus est abandonné rapidement, dès le 1er mai 1910 en France.
Rapidement, la publicité imprimée sur les couvertures et sur les bords de feuille du bloc ont permis de vendre les carnets au prix de la faciale, et a suscité la collection des carnets publicitaires.
Les timbres commémoratifs bénéficient aussi ponctuellement du conditionnement en carnets pour des séries sur un thème (les oiseaux en Finlande) ou les timbres de bienfaisance (en France, la Journée du timbre, les grands personnages, le timbre Croix-Rouge). Dans certains pays anglo-saxons, les collectionneurs peuvent se procurer des « carnet de prestige », plus coûteux qu'un carnet normal, mais commémorant un événement particulier (récemment, aux États-Unis pour l'hommage au drapeau national).
Les timbres fiscaux aussi, ont donné lieu à l'émission de carnets. Il en a été ainsi, en France, pour deux timbres de quittances et pour un timbre fiscal général, mais ils n'ont eu aucun succès auprès des usagers, d'où leur rareté. Par ailleurs, en ce qui concerne les timbres fiscaux destinés aux réfugiés et apatrides, plusieurs d'entre eux n'ont été émis qu'en carnets, ce qui n'a pas empêché ces carnets de devenir très rares, leur valeur faciale très élevée ayant conduit à les fractionner lors de la vente de leurs figurines.